Le développement de la méthanisation offre un débouché pour les déchets agricoles, déchets verts, boues de stations d’épuration, effluents industriels… Cette production d’énergie peut néanmoins s’accompagner de certaines nuisances : bruit, flux de véhicules, mais surtout odeurs. Ce sont en effet les odeurs qui sont à l’origine des nuisances les plus fréquemment observées pour ces installations, pouvant parfois mener jusqu’à la fermeture du site.
Dans le cadre de son activité, Atmoterra étudie et caractérise en particulier les nuisances olfactives potentiellement issues de la méthanisation.
La réalisation d’un état initial olfactif permet de percevoir et d’identifier les odeurs perçues dans l’environnement du futur site de l’unité avant le démarrage de l’installation. Ainsi, il offre un point de comparaison pour déterminer si des nuisances sont apparues une fois l’installation en fonctionnement. Il sert d’état des lieux notamment en cas de plainte de riverains.
En début d’année 2020, Atmoterra est intervenu dans la cadre d’une demande d’enregistrement d’un projet de méthanisation, afin d’effectuer des mesures d’odeurs en 16 points différents à proximité du futur site en Bretagne, à proximité de Rennes.
Cela a également permis d’observer les potentielles sources de nuisances olfactives présentes, telles qu’une station d’épuration mais également les exploitations agricoles voisines.
Deux campagnes ont été réalisées par 4 experts formés, une le matin et une l’après-midi, chaque point a donc fait l’objet de 2 caractérisations. Durant cette campagne, l’intensité, la fréquence, le caractère hédonique (≈ agréable ou non) et la description des odeurs ont été notés.
Le protocole de mesure sur site est basé sur les méthodes supraliminaires de terrain (basé sur les normes NF X43-103 Juin 1996, NF EN 16841, DIN – VDI 3882 BLATT 1 et 2).
Les odeurs observées étaient caractéristiques d’un environnement rural et étaient à rapprocher des activités (exploitations agricoles…), des usages (chauffage au bois…) ou de l’environnement (champs, cours d’eau, bosquets…) autour du site du projet.
La réalisation du rapport s’est accompagnée de cartographies permettant d’identifier visuellement les diverses odeurs perçues aux différents points.
